Parce que nous ne sommes pas bretons. Nous vivons autrement, nous sommes emprunts d’une autre histoire, d’un autre environnement naturel, social, culturel, d’une autre tradition. Si le Bagad Arduinn est né en Ardenne, c'est que l'Ardenne (au sens transfrontalier du terme) recèle une véritable sensibilité celtique teintée d'apports germaniques et nordiques.
On ne parle plus ici aucune langue celtique depuis longtemps, mais la sensibilité est là. Le territoire est peu peuplée ; pourtant, il a suffit lors de la fondation du Bagad Arduinn en 2003, d’un petit mot lancé au hasard sur internet, pour voir affluer une vingtaine de musiciens en 15 jours. Tous venus d’un rayon de trente kilomètres. Chacun jouait dans son coin, s’intéressait à cette musique, aux héritages de cette culture celte et n’attendais plus qu’un lieu d’expression qui rassemble. Il y aurait pléthore d’exemples pour témoigner de cette forte sensibilité celtique de l’Ardenne.
Mais n’oublions pas les apports germaniques et nordiques qui sont une richesse culturelle non négligeable et constituent sans doute une originalité dans notre manière d’aborder nos héritages celtiques. Les ardennais ont une identité forte qui entre parfaitement en résonance avec les musiques dites celtiques.
Pourquoi chercher ailleurs une richesse que l’on peut trouver sur place ?